Le mot du président Revue L’actualité n°5

Résilience, adoptons la !

La résilience consiste à prendre acte d’un traumatisme, apprendre à « vivre avec » et rebondir en changeant de perspective, voire en retirer une certaine force. Le malheur doit donc être perçu comme une étape qu’il est possible de surmonter.
Ces derniers mois, la résilience individuelle et collective a certainement été remise en question. Selon les spécialistes, l’attitude résiliente est dynamique et passe par plusieurs phases de défense pour contrer les trajectoires négatives :

  • une personne résiliente passe par une révolte et un refus de se sentir condamnée au malheur ;
  • viennent ensuite le rêve et le défi, c’est-à-dire le souhait de sortir d’un traumatisme plus fort, en atteignant un objectif ;
  • on note aussi l’attitude de déni, qui consiste à se créer une image de personne forte, pleine d’énergie afin de se protéger de la pitié de l’entourage, même si une fragilité intérieure demeure ;
  • parfois, on a besoin d’un coup de pouce de l’extérieur pour trouver sa résilience, et cela ne nous rend pas plus faible ou vulnérable. Libérer sa parole, partager ses blessures, demander de l’aide …Ces actes font aussi preuve de la résilience, d’une volonté d’adresser ses souffrances et de les surmonter ;
  • enfin l’humour : un résilient a tendance à développer une forme d’autodérision face à son traumatisme. Une manière de ne pas se complaire dans la tristesse et de cesser d’être exposé aux yeux des autres comme une victime de la vie.
    A noter aussi que nombreuses sont les personnes résilientes pouvant entrer dans une phase ou projet de création (écriture, dessin). Une façon d’exorciser le malheur, de sortir des sentiers battus et de marquer indirectement leur différence dans la société.
    La résilience nous aide à traverser les moments douloureux de la vie avec la capacité de gérer les crises au lieu de tomber en dépression face à ces situations difficiles. À cultiver sans modération !

Franck Garayt
Président

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