La CFTC Métropole de Lyon hausse le ton. Elle vient de saisir à trois reprises le Procureur de la République pour dénoncer à la fois des risques d’écocides et des faits de discriminations raciales dans les services de la Métropole de Lyon.
Un lanceur d’alerte sanctionné
Dans le premier dossier, un agent qui refusait de participer à des pratiques jugées polluantes a subi des sanctions. Son alerte lui a valu une mobilité d’office, la perte de primes et la dégradation des ses conditions de travail avec contrainte de modifier ses horaires de travail. « Il a été puni pour avoir refusé de polluer », dénonce le syndicat.
Des propos racistes attribués à des managers non sanctionnés
Deux autres affaires concernent des propos racistes, dans un cas visant des usagers, dans l’autre des agents. La CFTC reproche à la Métropole d’avoir tardé à réagir. Après de longs mois de silence, des enquêtes internes n’ont été ouvertes qu’en juillet et août, avant d’être repoussées à l’automne.
Des enquêtes jugées partiales
Pour le syndicat, ces procédures sont marquées par un manque d’indépendance et de neutralité. « Dans un cas, les faits ont eu lieu dans un service de la DRH, juge et partie. Les auditions sont menées avec des questions orientées, et surtout aucune mesure conservatoire n’a été mise en place pour protéger les agents ou les usagers », regrette la CFTC Métropole de Lyon, qui y voit le signe d’un « schéma systémique de manquements ».
« La peur ne doit pas remplacer le droit »
La CFTC rappelle que la loi de 2022 protège les lanceurs d’alerte et interdit toute discrimination raciale. Elle demande une enquête judiciaire indépendante et la protection immédiate des agents concernés. « La peur ne doit pas remplacer le droit. Le silence n’est plus possible », conclut le syndicat, qui en appelle désormais au Procureur de la République.
La CFTC Métropole de Lyon
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